Le titre en était "La modification du corps dans les littératures de l’imaginaire"
La conférence a débuté par un exposé détaillé de Francis Berthelot sur les différentes formes que peut prendre le récit suivant quatre paramètres de base, le sujet, l’agent, le processus et le produit, avec de nombreux exemples pour montrer qu’Ovide a, dans ses Métamorphoses, décliné ces différents paramètres de plusieurs façons, et comment la SF a multiplié les possibilités.
A suivi un exposé de Gérard Klein plutôt centré sur la science-fiction française, c.a.d. essentiellement les auteurs postérieurs à 1950, sans oublier toutefois Maurice Renard ou Jacques Spitz.
Sylvie Allouche, en citant un certain nombre de classiques ou d’œuvres de Greg Egan, a mis en évidence les différents types de transformations et leurs implications philosophiques, psychologiques, sociétales.
Enfin Laurent Génefort a insisté sur l’utilisation des transformations du corps dans des situations de space-opera.
Le débat a porté tant sur les relations entre SF et science, les deux points de vue du scientifique et du littéraire, et le fait que le problème est souvent plutôt lié à la technologie, à la pratique, qu’à la science, que sur les implications sociales, les inégalités entre riches et pauvres comme dans l’attitude face aux vaccinations, l’intervention des traditions et idéologies comme dans le cas du foeticide asiatique des embryons féminins, les cas où se pose le problème de la tolérance des différences et des nouveautés…
Enfin quelques questions ont porté sur la situation de la SF vis-à-vis de la « littérature », vis-à-vis de la prospective dont Gérard Klein a souvent rappelé le rôle, vis-à-vis de la politique.
Un débat qui, pour un habitué de la SF, apportait plus une mise au clair et en forme des idées que des informations nouvelles, mais qui présentait certainement un intérêt prononcé pour le non-spécialiste.
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