mardi 27 février 2007
DVD sur Lovecratf
"Howard Phillips Lovecraft, un film de Patrick Mario et Pierre Trividic
Hors des sentiers battus de la biographie, ce documentaire retrace la vie du grand maître de la littérature fantastique à partir de son oeuvre et joue avec les limites de l'imagination chères à Lovecraft.
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Dans le Parisien d'hier
J'aurais bien donné un lien, mais les articles d'hier ne sont accessibles qu'aux abonnés au Parisien électronique...
Prix Bob Morane 2007
Voici donc les résultats des différents votes de notre jury.
Les gagnants sont donc :
Romans francophones
Jean-Marc LIGNY - Aqua TM - L'Atalante
Romans étrangers
Sergueï LOUKIANENKO - Les sentinelles de la nuit - Albin Michel
Nouvelles
Ted CHIANG - La tour de Babylone - Denoël coll. Lune d'encre
BD francophone
Nadja - La forêt de l'oubli tomes 1 et 2 (Gallimard/Bayou)
BD étrangère
Ted NAIFEH - Gloomcookie - Akileos
Coup de coeur
Chasseurs de Chimères (anthologie des oubliés de la SF francophone dirigée par Serge Lehman)
lundi 26 février 2007
Prix Masterton 2007
Roman Francophone
Patrick Sénécal : Sur le seuil (Bragelonne)
Roman Traduit
Juan Miguel Aguilera : Le sommeil de la raison (Au Diable Vauvert)
Nouvelles
Michel Rozenberg : Les Maléfices du temps (Nuit d'Avril)
dimanche 25 février 2007
Décès de Patrice Duvic
Je retransmets une bien triste nouvelle, annoncée par André-François Ruaud et Jean-Louis Trudel sur d'autres listes. Patrice Duvic est
décédé des suites, comme on dit pudiquement, d'une longue maladie. Encore une figure de la science-fiction qui nous quitte.
samedi 24 février 2007
meilleurs que les anglosaxons ?
Message de caliban
penelope a écrit: |
Un jour dans quelques années j'aurais sûrement gravi les échelons. |
Nous te le souhaitons tous !
Citation: |
ce que je veux c'est convaincre le lectorat français qu'il existe des auteurs |
J'aimerais pouvoir applaudir mais, ici et maintenant, cela ne me semble pas vrai.
Le génie n'est pas affaire d'argent, et la littérature française en a abrité plus
que sa part au fil des siècles. Il y en aura d'autres, pourquoi pas en SF
et en polar, et c'est l'honneur des éditeurs que de leur donner les moyens
d'éclore.
Mais ce sont des genres récents et qui, pour moi, n'ont encore produit
aucun vraiment grand écrivain, tous pays confondus. Entendons-nous
bien : je parle de l'envergure d'un Homère ou d'un Shakespeare,
à la rigueur d'un Hugo ou d'un Proust... Celui qui s'en rapproche le plus
en SF reste pour moi Robert Heinlein, pour lequel j'ai une admiration
sans réserve — mais même lui est encore loin du compte !
Génies à part, donc, la qualité de la production littéraire nationale dépend
en partie des moyens dont disposent les auteurs. Quelqu'un qui peut
consacrer tout le temps nécessaire à son art aura une chance d'atteindre
son meilleur niveau. Ce sera bien plus difficile pour celui qui doit bosser
à côté pour assurer les fins de mois, ou produire trois romans par an
pour simplement maintenir la tête hors de l'eau. De même, la protection
que peut apporter un agent, la crédibilité induite par la reconnaissance
du genre par l'université et les médias, le dynamisme d'une vaste
communauté de pros et de fans, etc. sont des éléments importants.
A talent égal, il me semble qu'un bon auteur anglo-saxon de SF aura
souvent sa chance, là où un français ramera désespérément.
Pour n'en citer que deux, je pense par exemple que Serge Lehman
et Roland Wagner ont produit quelques textes courts de classe mondiale.
Ils en ont donc le talent. Mais, pour des raisons différentes, en vingt
ans de carrière, aucun des deux n'a donné le chef d'œuvre incontestable
qui le mettra dans la cour des grands anglo-saxons. (au boulot ! )
Réaction
Bon, là, je ne suis pas vraiment d'accord.
Sauf bien sûr si on définit la science-fiction de manière limitée et j'oserais dire protégée par un certain nombre de règles (celles de Campbell, celles d'Asimov, celles explicitées plusieurs fois par Heinlein de la "speculative fiction", celles des "new wave" (éméricaine et britannique) ou celles de la hard science, plus la règle de base: être publié aux USA et reconnu par la SFWA, je crois qu'il existe en France des auteurs "au niveau des plus grands".
D'abord il y a ceux qui ont CREE ce qui n'était pas encore appelé "science-fiction", je veux dire Rosny Ainé et Maurice Renard.
Derrière eux et avant que la "SF"américaine ne s'approprie le terrain je crois que Jacques Spitz et quelques autres sont au moins égaux de leurs contemporains américains, et souvent supérieurs.
N'oublions pas rené Barjavel qui appartient sans aucun doute au roman scientifique français bien avant d'avoir écrit des mauvaises imitations de ses propres oeuvres ou des oeuvres américaines.
Citons assi ceux qui, sans avoir publié sous la "bannière (étoilée) de la SF", ont écrit des oeuvres de qualité incontestable, comme Robert Merle ou Pierre Boulle.
Quant à ceux qui ont publié leurs oeuvres sous la dite bannière, certains n'ont comme retard sur les américains que le fait de ne pas avoir été reconnus aux USA: Nathalie Henneberg, Francis Carsac, Jacques Stenberg, Stefan Wul ou, pour arriver dans la "génération présente", Serge Lehman, Roland Wagner, Laurent Génefort, Joelle Wintrebert et, derniers arrivés, Colin Marchika, Johan Héliot ou Catherine Dufour.
Ils ne "jouent pas dans la cour des grands", normal: il est écrit à l'entrée de la dite cour: entrée réservée aux seulls américains (britanniques tolérés); on ne lira pas les textes qui n'ont pas été écrits au départ en anglais (même si traduits)".
Alors oui, si on truque le jeu de cette manière, si on postule que n'appartient à la SF que la production anglo-saxonne, on peut écrire ce que tu as écrit.
vendredi 23 février 2007
Retour sur l'affaire "Autres mondes"
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=19
celle de caliban:
penelope a écrit: |
c'est trop mortellement stupide ce qu'ils viennent de faire |
Stupide et profondément anthipatique, c'est clair. Très dommage aussi :
je n'ai pas lu ce roman, bien sûr, mais les textes jeunesse de Nathalie
que je connais sont très bons.
Mais mortellement stupide, je ne crois pas. Personne n'en mourra,
et surtout pas Fleurus. Pour eux, Mango est anecdotique (de l'ordre
du pour mille de leurs ventes globales ?) et Autres Mondes imperceptible
— sacrifiable, en tout cas. La collection pouvait sans doute faire
exactement ce qu'elle voulait dans son coin, pour peu qu'elle évite de
se faire remarquer. Pour ce que j'en ai compris, la décision a été prise
sur la foi d'un quatrième de couv, sans que personne d'autre que Denis
ait lu le livre : stupide encore, mais certainement prévisible et facilement
évitable.
Citation: |
j'imagine assez bien le guiot en question aller monter sa boîte concurrente et hop publier dans la foulée le bébé de la miss. ce serait en marketing la seule chose à peu près intelligente à faire. |
Ce n'est pas tout à fait aussi simple. Ce qui fait la force d'Autres mondes,
c'est la puissance de feu du groupe, du réseau de diffusion et de
distribution, etc. Tout seul, Denis ne pourrait faire que du semi-artisanal
au mieux, à un niveau où on ne peut même plus parler de "concurrence"
avec Mango. Et aurait bien du mal à payer ses auteurs...
Denis revendiquait le meilleur des deux mondes, la puissance et la liberté
absolue, et a réussi à le réunir pendant plusieurs années : bravo. Mais
je ne suis pas vraiment surpris qu'on le lui refuse à la première anicroche.
Pour moi, le problème que soulève cette déplorable affaire n'est donc
pas celui de je ne sais quelle censure — un éditeur est toujours libre
de ne pas publier un livre qui ne lui plaît pas — mais le gouffre qui se
creuse entre "petits" et "grands" éditeurs, et le déplacement des prises
de risque les plus élémentaires vers les premiers. Paradoxalement,
le grand public a simultanément accès à une offre de plus en plus étendue,
avec les nouveaux moyens techniques accessibles à la microédition,
et à une production de plus en plus aseptisée chez son marchand
de papier habituel. Et, en dehors d'un cercle de passionnés dans
chaque domaine, la paresse n'a plus qu'à faire son œuvre...
jeudi 22 février 2007
SF vs Fantasy, nouvel épisode
http://ar.groups.yahoo.com/group/planetasf/
dimanche 18 février 2007
Un mini-conte cyber sur le forum de Yann Minh
Allez le voir à http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=40
Et profitez-en pour visiter le reste du forum, créé récemment et déjà très animé, ainsi que tout le site de Yann Minh et les autres sites d'artistes référencés...
jeudi 15 février 2007
Nouveau livre de Carl Sagan sur la science et la religion
http://www.iht.com/articles/2007/02/14/healthscience/snsagan.php
Comme l'article est en anglais, je résume: la veuve de Carl Sagan sort un recueil intitulé "Variétés de l'expérience scientifique: mon point de vue personnel sur la recherche de Dieu", qui reprend un certain nombre de conférences que Sagan aurait voulu développer en série télévisée sous le nom Ethos pour contrer tous les rétrogrades religieux. Le livre reste totalement d'actualité entre les guerres de Bush et les attentats d'El Qaida, sans compter les lois créationnistes...
L'affaire "Autres mondes", suite
La pétition qui se met progressivement au point sur le forum ActuSF vise à répondre à l'attaque réelle, limitée, actuelle, non aux arrières-pensées prêtées aux actionnaires.
Espérons que cela permettra le maintien de Denis à son poste avec toutes les prérogatives nécessaires et celui de la qualité de la collection.
Le débat sur ActuSF: http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=2096&postdays=0&postorder=asc&start=0
lundi 12 février 2007
L'affaire "Autres mondes"
Au départ la remise en cause d'un choix de Denis Guiot par le directeur commercial:
"La direction éditoriale de Fleurus - Mango Jeunesse vient de censurer le roman de Nathalie Le Gendre "Les Orphelins de Naja", qui était prévu pour une parution en mai 2007.
Le roman ne paraîtra pas. La raison : le roman de Nathalie dénonçait certaines pratiques pédophiles au sein d'une Eglise du futur sur une planète nouvellement colonisée.
La direction éditoriale ne veut pas d'emmerdes avec les actionnaires.
C'est vrai que dans une collection publiée par Fleurus, ça ferait désordre...
On parle d'une démission de Denis Guiot".
Seulement il faudrait raison garder; si soutenir Denis Guiot s'impose, encore faut-il l'empêcher de transformer ce qui n'était (peut-être, attention!) qu'un refus ponctuel d'un roman et non une attaque contre l'ensemble de la collection doit-il être pris comme une remise en cause complète du droit de Denis de publier un livre qui lui a plu, une atteinte à la liberté d'expression, un désir de "faire rentrer dans le rang" la collection ou de l'arrêter, tous résultats que provoquerait une démission prématurée de Denis.
Les précédents connus en BD peuvent néanmoins laisser supposer que la censure du roman de Nathalie Le Gendre était un signe avant-coureur d'une attaque plus grave, plus générale; même si, comme le raconte Denis, le directeur qui lui a signifié cette censure l'a enrobée dans une tonne de compliments sur la qualité de la collection.
Donc, même s'il convient de ne riposter qu'à la seule attaque subie et non à l'attaque plus grave que nous pouvons soupçonner, même si la réponse de Denis menaçant de démissionner est sans doute excessive et sa démission éventuelle serait prématurée, il faut rester sur le qui-vive et bien faire savoir que la liberté d'expression ne s'achète pas avec la maison d'édition (en l'occurence Mango jeunesse) et que l'esprit de Beaumarchais est encore vivant, ailleurs que dans le journal qui revendique le droit de (ne pas) critiquer.
Dans quelle mesure le rejet
vendredi 2 février 2007
Naissance de la SF
Trouvé ce jour un numéro d’Esprit d’avril 1953 où quatre articles parlent de la science-fiction ; ou, plutôt, et cela est important, face à Bertrand d’Astorg qui étudie « dix romans d’anticipation », Stephen Spriel, le créateur avec Georges H Gallet du Rayon fantastique, nous parle de la « science-fiction », qui va phagocyter le « genre » déjà existant du roman scientifique et/ou d’anticipation. Suivi d’un texte de Ray Bradbury sur Juin 2003 et d’un autre de Gabriel Venaissin sur « Utopies, humour, poésie et puissance ». Je n’ai pas encore lu ces quatre articles qui, certainement, permettent de jeter un œil sur le moment où la SF s’est installée en France et, en se posant en nouveau genre, en effaçant la continuité avec les œuvres antérieures, pour pouvoir ensuite les réclamer comme des précurseurs, s’est construit cette forteresse-ghetto dont elle peine à s’extraire aujourd’hui.
Bon, c'est une impression avant lecture, inspirée par ce que je sais de l'histoire de la SF française et par ce qu'a rappelé Serge Lehman dans son anthologie Créateurs de chimères...
Je reviendrai sur ce sujet d'ici quelques jours après avoir lu les articles...