vendredi 30 août 2013

Conventions

D'une part je rentre de la Convention d'Aubenas avec une certaine déception : pas de reproches à faire pour l'organisation, sympathique et efficace, mais si on compare la Convention aux festivals, Sèvres, Nogent, Futuriales, oàn se dit que la dite convention n'a réussi ni à attirer le public qui, même à Aubenas en août aurait dû ne pas être absent des journées ouvertes au public, ni une part suffisante du « fandom », du milieu SF. Ma principale impression au cours de ces journées a été ujne impression d'absences. Pas seulement celle, encore criante, de notre ami Roland, mais aussi celle de la plupart des auteurs et éditeurs. Que presque aucun des nominés du Prix Rosny aîné n'ait été présent n'est pas normal. Il se crée peu à peu un groupuscule très minoritaire de « super-fans » conventionneux avec, de plus en plus exceptionnellement, des nouveaux, dont nous espérons qu'ils reviendront sous peine d'extinction de l'espèce. Mais la vie de la SF est de plus en plus localisée dans les festivals cités précédemment, qui se multiplient, et qui se créent aussi hors région parisienne. Il serait certainement utile, voire nécessaire pour sa survie, que la Convention se déroule dans ces festivals, en changeant chaque année mais en s'adressant à l'ensemble du public et du milieu SF. Y a-t-il aux USA cette séparation entre festivals et conventions locales, les conventions américaines ne vivent-elles pas du fait qu'elles n'ont pas la concurrence de festivals ? C'est peut-être seulement par méconnaissance de la réalité américaine que je me pose cette question, mais je ne saurais y répondre aussi longtemps que je verrai les USA comme un monde interdit... Et la question de la participation de la France à la SF mondiale par organisation de Conventions Mondiales, voire Européennes, reste ouverte. Et est liée, à mon avis, à celle de la justification et de la continuation des Conventions nationales. Contrairement à beaucoup, je ne considère pas les secondes comme une version moins difficile d'accès que les premières, mais comme un tout autre type de réunions et je ne crois pas qu'il faille passer par la réorganisation d'une Eurocon pour pouvoir ensuite envisager une Worldcon, les problèmes logistiques et l'organisation sont assez différents. En particulier pour les problèmes de logement, et pour ceux des langues de communication ; le rôle de l'anglais n'est pas du tout le même dans une Worldcon, totalement dominée par la SFWA exclusivement américaine, et dans l'Eurocon, soutenue mais non dominée par l'ESFS, dont le bureau est international. Voilà pourquoi je prends la demande-bidon faite par des inconnus pour une Worldcon en France comme une sorte de deadline : si nous ne relevons pas le défi dans les délais imposés par nous ne savons pas qui, nous ne pourrons plus faire une demande dans un avenir envisageable... Alors que, grâce à l'infime groupe de visiteurs annuel et aux contacts conservés avec l'ESFS, une demande d'Eurocon reste possible n'importe quand, même avant 2019...