lundi 12 février 2007

L'affaire "Autres mondes"

Depuis l'autre jour et l'apparition d'un communiqué de Denis Guiot, le directeur littéraire de la collection "Autres mondes", l'affaire et l'indignation, peut-être excessive, n'a cessé de se gonfler.
Au départ la remise en cause d'un choix de Denis Guiot par le directeur commercial:
"La direction éditoriale de Fleurus - Mango Jeunesse vient de censurer le roman de Nathalie Le Gendre "Les Orphelins de Naja", qui était prévu pour une parution en mai 2007.
Le roman ne paraîtra pas. La raison : le roman de Nathalie dénonçait certaines pratiques pédophiles au sein d'une Eglise du futur sur une planète nouvellement colonisée.
La direction éditoriale ne veut pas d'emmerdes avec les actionnaires.
C'est vrai que dans une collection publiée par Fleurus, ça ferait désordre...
On parle d'une démission de Denis Guiot".
Seulement il faudrait raison garder; si soutenir Denis Guiot s'impose, encore faut-il l'empêcher de transformer ce qui n'était (peut-être, attention!) qu'un refus ponctuel d'un roman et non une attaque contre l'ensemble de la collection doit-il être pris comme une remise en cause complète du droit de Denis de publier un livre qui lui a plu, une atteinte à la liberté d'expression, un désir de "faire rentrer dans le rang" la collection ou de l'arrêter, tous résultats que provoquerait une démission prématurée de Denis.
Les précédents connus en BD peuvent néanmoins laisser supposer que la censure du roman de Nathalie Le Gendre était un signe avant-coureur d'une attaque plus grave, plus générale; même si, comme le raconte Denis, le directeur qui lui a signifié cette censure l'a enrobée dans une tonne de compliments sur la qualité de la collection.
Donc, même s'il convient de ne riposter qu'à la seule attaque subie et non à l'attaque plus grave que nous pouvons soupçonner, même si la réponse de Denis menaçant de démissionner est sans doute excessive et sa démission éventuelle serait prématurée, il faut rester sur le qui-vive et bien faire savoir que la liberté d'expression ne s'achète pas avec la maison d'édition (en l'occurence Mango jeunesse) et que l'esprit de Beaumarchais est encore vivant, ailleurs que dans le journal qui revendique le droit de (ne pas) critiquer.
Dans quelle mesure le rejet

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