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Interview d'Henry Selick
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mardi 9 juin 2009
vendredi 23 février 2007
Retour sur l'affaire "Autres mondes"
Une intervention intéressante et que je crois juste sur le forum Noocrypte d'Yann Minh
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=19
celle de caliban:
Stupide et profondément anthipatique, c'est clair. Très dommage aussi :
je n'ai pas lu ce roman, bien sûr, mais les textes jeunesse de Nathalie
que je connais sont très bons.
Mais mortellement stupide, je ne crois pas. Personne n'en mourra,
et surtout pas Fleurus. Pour eux, Mango est anecdotique (de l'ordre
du pour mille de leurs ventes globales ?) et Autres Mondes imperceptible
— sacrifiable, en tout cas. La collection pouvait sans doute faire
exactement ce qu'elle voulait dans son coin, pour peu qu'elle évite de
se faire remarquer. Pour ce que j'en ai compris, la décision a été prise
sur la foi d'un quatrième de couv, sans que personne d'autre que Denis
ait lu le livre : stupide encore, mais certainement prévisible et facilement
évitable.
Ce n'est pas tout à fait aussi simple. Ce qui fait la force d'Autres mondes,
c'est la puissance de feu du groupe, du réseau de diffusion et de
distribution, etc. Tout seul, Denis ne pourrait faire que du semi-artisanal
au mieux, à un niveau où on ne peut même plus parler de "concurrence"
avec Mango. Et aurait bien du mal à payer ses auteurs...
Denis revendiquait le meilleur des deux mondes, la puissance et la liberté
absolue, et a réussi à le réunir pendant plusieurs années : bravo. Mais
je ne suis pas vraiment surpris qu'on le lui refuse à la première anicroche.
Pour moi, le problème que soulève cette déplorable affaire n'est donc
pas celui de je ne sais quelle censure — un éditeur est toujours libre
de ne pas publier un livre qui ne lui plaît pas — mais le gouffre qui se
creuse entre "petits" et "grands" éditeurs, et le déplacement des prises
de risque les plus élémentaires vers les premiers. Paradoxalement,
le grand public a simultanément accès à une offre de plus en plus étendue,
avec les nouveaux moyens techniques accessibles à la microédition,
et à une production de plus en plus aseptisée chez son marchand
de papier habituel. Et, en dehors d'un cercle de passionnés dans
chaque domaine, la paresse n'a plus qu'à faire son œuvre...
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=19
celle de caliban:
penelope a écrit: |
c'est trop mortellement stupide ce qu'ils viennent de faire |
Stupide et profondément anthipatique, c'est clair. Très dommage aussi :
je n'ai pas lu ce roman, bien sûr, mais les textes jeunesse de Nathalie
que je connais sont très bons.
Mais mortellement stupide, je ne crois pas. Personne n'en mourra,
et surtout pas Fleurus. Pour eux, Mango est anecdotique (de l'ordre
du pour mille de leurs ventes globales ?) et Autres Mondes imperceptible
— sacrifiable, en tout cas. La collection pouvait sans doute faire
exactement ce qu'elle voulait dans son coin, pour peu qu'elle évite de
se faire remarquer. Pour ce que j'en ai compris, la décision a été prise
sur la foi d'un quatrième de couv, sans que personne d'autre que Denis
ait lu le livre : stupide encore, mais certainement prévisible et facilement
évitable.
Citation: |
j'imagine assez bien le guiot en question aller monter sa boîte concurrente et hop publier dans la foulée le bébé de la miss. ce serait en marketing la seule chose à peu près intelligente à faire. |
Ce n'est pas tout à fait aussi simple. Ce qui fait la force d'Autres mondes,
c'est la puissance de feu du groupe, du réseau de diffusion et de
distribution, etc. Tout seul, Denis ne pourrait faire que du semi-artisanal
au mieux, à un niveau où on ne peut même plus parler de "concurrence"
avec Mango. Et aurait bien du mal à payer ses auteurs...
Denis revendiquait le meilleur des deux mondes, la puissance et la liberté
absolue, et a réussi à le réunir pendant plusieurs années : bravo. Mais
je ne suis pas vraiment surpris qu'on le lui refuse à la première anicroche.
Pour moi, le problème que soulève cette déplorable affaire n'est donc
pas celui de je ne sais quelle censure — un éditeur est toujours libre
de ne pas publier un livre qui ne lui plaît pas — mais le gouffre qui se
creuse entre "petits" et "grands" éditeurs, et le déplacement des prises
de risque les plus élémentaires vers les premiers. Paradoxalement,
le grand public a simultanément accès à une offre de plus en plus étendue,
avec les nouveaux moyens techniques accessibles à la microédition,
et à une production de plus en plus aseptisée chez son marchand
de papier habituel. Et, en dehors d'un cercle de passionnés dans
chaque domaine, la paresse n'a plus qu'à faire son œuvre...
lundi 12 février 2007
L'affaire "Autres mondes"
Depuis l'autre jour et l'apparition d'un communiqué de Denis Guiot, le directeur littéraire de la collection "Autres mondes", l'affaire et l'indignation, peut-être excessive, n'a cessé de se gonfler.
Au départ la remise en cause d'un choix de Denis Guiot par le directeur commercial:
"La direction éditoriale de Fleurus - Mango Jeunesse vient de censurer le roman de Nathalie Le Gendre "Les Orphelins de Naja", qui était prévu pour une parution en mai 2007.
Le roman ne paraîtra pas. La raison : le roman de Nathalie dénonçait certaines pratiques pédophiles au sein d'une Eglise du futur sur une planète nouvellement colonisée.
La direction éditoriale ne veut pas d'emmerdes avec les actionnaires.
C'est vrai que dans une collection publiée par Fleurus, ça ferait désordre...
On parle d'une démission de Denis Guiot".
Seulement il faudrait raison garder; si soutenir Denis Guiot s'impose, encore faut-il l'empêcher de transformer ce qui n'était (peut-être, attention!) qu'un refus ponctuel d'un roman et non une attaque contre l'ensemble de la collection doit-il être pris comme une remise en cause complète du droit de Denis de publier un livre qui lui a plu, une atteinte à la liberté d'expression, un désir de "faire rentrer dans le rang" la collection ou de l'arrêter, tous résultats que provoquerait une démission prématurée de Denis.
Les précédents connus en BD peuvent néanmoins laisser supposer que la censure du roman de Nathalie Le Gendre était un signe avant-coureur d'une attaque plus grave, plus générale; même si, comme le raconte Denis, le directeur qui lui a signifié cette censure l'a enrobée dans une tonne de compliments sur la qualité de la collection.
Donc, même s'il convient de ne riposter qu'à la seule attaque subie et non à l'attaque plus grave que nous pouvons soupçonner, même si la réponse de Denis menaçant de démissionner est sans doute excessive et sa démission éventuelle serait prématurée, il faut rester sur le qui-vive et bien faire savoir que la liberté d'expression ne s'achète pas avec la maison d'édition (en l'occurence Mango jeunesse) et que l'esprit de Beaumarchais est encore vivant, ailleurs que dans le journal qui revendique le droit de (ne pas) critiquer.
Dans quelle mesure le rejet
Au départ la remise en cause d'un choix de Denis Guiot par le directeur commercial:
"La direction éditoriale de Fleurus - Mango Jeunesse vient de censurer le roman de Nathalie Le Gendre "Les Orphelins de Naja", qui était prévu pour une parution en mai 2007.
Le roman ne paraîtra pas. La raison : le roman de Nathalie dénonçait certaines pratiques pédophiles au sein d'une Eglise du futur sur une planète nouvellement colonisée.
La direction éditoriale ne veut pas d'emmerdes avec les actionnaires.
C'est vrai que dans une collection publiée par Fleurus, ça ferait désordre...
On parle d'une démission de Denis Guiot".
Seulement il faudrait raison garder; si soutenir Denis Guiot s'impose, encore faut-il l'empêcher de transformer ce qui n'était (peut-être, attention!) qu'un refus ponctuel d'un roman et non une attaque contre l'ensemble de la collection doit-il être pris comme une remise en cause complète du droit de Denis de publier un livre qui lui a plu, une atteinte à la liberté d'expression, un désir de "faire rentrer dans le rang" la collection ou de l'arrêter, tous résultats que provoquerait une démission prématurée de Denis.
Les précédents connus en BD peuvent néanmoins laisser supposer que la censure du roman de Nathalie Le Gendre était un signe avant-coureur d'une attaque plus grave, plus générale; même si, comme le raconte Denis, le directeur qui lui a signifié cette censure l'a enrobée dans une tonne de compliments sur la qualité de la collection.
Donc, même s'il convient de ne riposter qu'à la seule attaque subie et non à l'attaque plus grave que nous pouvons soupçonner, même si la réponse de Denis menaçant de démissionner est sans doute excessive et sa démission éventuelle serait prématurée, il faut rester sur le qui-vive et bien faire savoir que la liberté d'expression ne s'achète pas avec la maison d'édition (en l'occurence Mango jeunesse) et que l'esprit de Beaumarchais est encore vivant, ailleurs que dans le journal qui revendique le droit de (ne pas) critiquer.
Dans quelle mesure le rejet
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